Culottes menstruelles : quand l’innovation rejoint l’intime

Depuis quelques années, un petit objet textile est en train de transformer silencieusement le quotidien de nombreuses femmes : la culotte menstruelle. Loin d’être une tendance passagère, cette innovation s’inscrit dans un mouvement plus large de remise en question des habitudes liées aux règles, de la santé intime à l’écologie.

Un marché en pleine expansion

Si les premières culottes menstruelles ont pu susciter des regards sceptiques, leur adoption croît rapidement. Selon une étude publiée en 2023 par l’IFOP, plus d’une femme sur trois en France aurait déjà testé ce type de protection. Et pour cause : confort, durabilité, simplicité d’usage… les arguments ne manquent pas.

Des marques françaises comme Fempo, fondée en 2017, ont largement contribué à faire connaître ce produit auprès du grand public. Leurs modèles sont désormais disponibles dans les tiroirs de femmes de tous âges, bien au-delà des cercles militants ou écologistes.

Une technologie textile discrète

Mais comment fonctionne une culotte qui absorbe le sang menstruel ? Grâce à un assemblage de couches textiles techniques. Généralement, la zone absorbante est composée de trois éléments : une couche drainante qui éloigne l’humidité de la peau, une couche ultra-absorbante qui retient le flux, et une couche imperméable qui empêche les fuites.

Le tout est intégré dans une coupe élégante, souvent indiscernable d’une lingerie classique. Certaines marques proposent même des modèles taille haute, en dentelle, ou spécialement conçus pour la nuit ou le post-partum.

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Santé intime et transparence

La composition des protections périodiques est un sujet de préoccupation croissante. En 2019, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) pointait du doigt la présence de substances chimiques dans certaines protections jetables. La culotte menstruelle apparaît alors comme une alternative plus saine, à condition de bien choisir sa marque.

Les consommatrices sont de plus en plus attentives aux matériaux utilisés : coton bio, tissus certifiés Oeko-Tex, absence de nanoparticules… Les marques qui jouent la carte de la transparence, à l’image de Fempo ou Réjeanne, renforcent la confiance du public.

Une solution économique… à long terme

Côté budget, l’investissement initial peut sembler élevé : comptez entre 30 et 40 euros par culotte. Mais à raison de plusieurs années d’utilisation, l’économie est réelle. Une femme dépense en moyenne 60 à 100 euros par an en protections jetables. La culotte menstruelle devient donc rentable dès la deuxième année.

À cela s’ajoute un gain de temps et de sérénité. Une fois la routine de lavage adoptée (rinçage à l’eau froide, lavage doux en machine), la gestion des règles devient plus fluide — sans sac plastique, sans tampon de rechange dans le sac à main, sans stress.

Une dimension politique et symbolique

Au-delà de l’aspect pratique, la culotte menstruelle a aussi une portée symbolique. Elle participe à la déstigmatisation des règles et à une réappropriation du corps féminin. Certaines femmes racontent avoir renoué avec leur cycle grâce à ce type de protection, plus « connectée » à ce qu’elles ressentent.

Des associations militent même pour que les culottes menstruelles soient partiellement remboursées ou distribuées gratuitement aux collégiennes, lycéennes et femmes précaires — une avancée déjà amorcée dans certaines collectivités.

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Une révolution intime, mais durable ?

Rien ne dit que les culottes menstruelles remplaceront à terme toutes les protections existantes. Chaque femme a ses préférences, son rythme, son confort. Mais elles occupent désormais une place légitime dans le paysage des règles.

Et surtout, elles illustrent un tournant : celui d’une parole qui se libère, d’un besoin de transparence sur la santé intime, et d’une volonté de mieux consommer.

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